3 Zénith sinon rien

Sigur Rós

Découvert en 2006, je voue un véritable amour pour la musique éthérée de ce groupe Islandais. Il a pourtant fallu que j’attende 2012 pour enfin les voir en concert. C’était il y a 6 mois lors de leur venue à Rock en Seine. Aussi, quand ils ont annoncé une date en 2013 à Paris, je n’ai pas hésité une seconde. Je ne comprends pas un seul mot de ce qu’ils chantent et pourtant cette musique me touche énormement. Un mélange de joie infinie et de profonde tristesse en même temps, un truc qui m’emporte bien au delà de tout ce qui existe.

Ils étaient une quinzaine sur scène. Un écran panoramique passait des vidéos derrière la scène. Des lumières au bout de tubes étaient disséminées un peu partout sur la scène. Ambiance. Bien sûr il y a eu Hoppipola, musique si chère à mon coeur. Bien sûr il y a eu Popplagio, qui clôt chacun de leurs concerts, 15 minutes de pure folie grandissante jusqu’au climax final. Bien sûr il y a eu la voix de Jonsi, bien sûr il a joué de la guitare avec son archet. Non Marye, Shia Labeouf n’était pas là, à poil sur scène comme dans le clip Fjögur Piano ^^. Bien sûr que ce soir là les volcans islandais ont fait silence.

C2C

L’ami Manu qui m’invite au concert de C2C, je dis banco ! Vus également il y a 6 mois à Rock en Seine, j’avais beaucoup apprécié leur prestation à la fois sonore et visuelle. Le concert du Zénith était dans la même lignée, juste deux fois plus long et avec pas mal d’invités sur scène (en fait tous les featuring de l’album). Deux duos de DJ, Hocus Pocus et Bit Torrent pour ne pas les nommer, une battle entre les deux cotés de la scène et de la salle. Des tubes qui font forcement bouger. Les lights étaient top, les animations sous les platines aussi.

Et puis il y a eu l’accès à la soirée d’après concert. C’est toujours agréable de grignoter et de boire quelques verres quand tu viens de te défouler pendant deux heures. Le tout est de savoir retrouver le chemin du métro ensuite. Mais ça c’est une autre histoire.

Björk

Je n’ai pas du tout écouté Biophilia. A vrai dire, je ne connais que 4 ou 5 chansons de Björk, 4 ou 5 chansons qui je le savais ne seraient pas au programme de ce concert. Pas grave. Le concert était indescriptible. Très particulier. A l’image de l’islandaise en fait. Un concert mélant technologie et nature. Le choeur féminin qui l’accompagnait durant tout le concert était absolument magnifique. Le français de Björk impeccable (oui bon les quelques mots, toujours les mêmes). Très planant et dynamique. Comme Sigur Rós en fait. Ah l’Islande…

Calacas au Théâtre Equestre Zingaro

Le mois dernier, je me suis rendu au Théâtre Équestre Zingaro à Aubervilliers. Ça faisait quelques semaines que cette affiche rouge avec un squelette dessus m’intriguait dans le métro et j’ai décidé un soir de voir ce qu’il en était. Et bien figurez-vous que je n’ai pas été déçu. Comme quoi la curiosité n’est pas toujours un vilain défaut :p

Zingaro (tzigane en italien) c’est avant tout Bartabas, fondateur du théâtre Zingaro et de l’Académie du spectacle équestre de Versailles. Depuis 1985, il mêle dans ses spectacles art équestre, musique, danse et comédie pour créer ce qu’il appelle : le théâtre équestre.

   

Rendez- vous était donc pris ce soir là au Fort d’Aubervilliers qui depuis 1989 accueille un grand chapiteau de bois, un restaurant, des écuries, des manèges et des habitations pour toute la troupe. Après un accueil au restaurant, il est l’heure de partir vers le théâtre de bois à une cinquantaine de mètres de là. Une fois à l’intérieur, je passe sur des passerelles pour me rendre à ma place. Sous mes pieds, les box et les chevaux qui vont faire le spectacle ce soir. Accrochés aux murs, des squelettes pour mettre tout de suite dans l’ambiance. Après être passé sur une piste de sable (que les chevaux emprunteront tout à l’heure) je trouve ma place avec une belle vue sur la scène, enfin les scènes. Pas de gestes brusques nous prévient-on (pour ne pas effrayer les chevaux) et impossible de sortir une fois le spectacle commencé.

Les lumières s’éteignent. La musique commence. Un mélange de musique tzigane, des Balkans, d’Amérique Centrale. Les costumes me font tout de suite rentrer dans l’esprit de la fête des morts au Mexique. Ça tombe bien c’est le thème du spectacle.

Je ne vais pas vous raconter en détails le spectacle car c’est beaucoup mieux de le vivre en vrai mais j’ai trouvé les différents tableaux magnifiques. Sur la scène principale, les squelettes qui sur leurs chevaux se lancent dans le vide et virevoltent dans les airs en vous frôlant puis remontent sur leur monture sont impressionnants. Les chevaux sont tous plus beaux les uns que les autres (ouais non en fait y’en avait un blanc avec des tâches noires qui était vraiment plus beau que les autres), leurs costumes ont été créés avec autant de soins que les costumes des humains.

   

Sur la scène circulaire en hauteur derrière nous, les chevaux passent au galop, des coups de fusils se font entendre. Le clou du spectacle et le moment magique, l’entrée de différents carrosses aux couleurs vives (un carrosse mortuaire, des pompiers, un bar, un food truck) qui passent à vive allure avant de disparaitre non sans avoir fait une bonne quinzaine de tours. Les artistes, à visage découvert enfin, arrivent alors pour le salut final sous les applaudissements d’un public conquis.

Seul petit bémol : j’ai trouvé les intermèdes musicaux et dansés drôles mais un peu trop longs. Excepté ce gars looké en Michael Jackson qui fait du Moonwalk sur la piste de sable. Respect.

Calacas au Théâtre Équestre Zingaro d’Aubervilliers c’est jusqu’au 26 février 2013, les mardis, vendredis et samedis à 20h30 et les dimanches à 17h30.

Zingaro

West Side Story au Théâtre du Châtelet

Pour mon anniversaire on m’a offert West Side Story en avant première au Théâtre du Châtelet. Revue.

West Side Story ?

West Side Story est un drame musical américain inspiré de Roméo et Juliette et créé en 1957 à Broadway. Léonard Bernstein à la musique et Jerome Robbins à la chorégraphie et à la mise en scène. Quatre ans plus tard en 1961, le même Jerome Robbins accompagné de Robert Wise dirigera le film musical du même nom avec Natalie Wood dans le rôle titre.

L’histoire se déroule à New York au milieu des années 50. Deux bandes rivales s’affrontent pour contrôler les rues. Les Sharks, descendants d’émigrés Porto Ricains et les Jets, jeunes de la classe ouvrière blanche. Un jour, Tony, ami du chef des Jets Riff, rencontre Maria, la sœur de Bernardo, le chef des Sharks. Et c’est là que tout se complique …

Le spectacle dure 2h avec un entracte de 20 minutes après 1h15 de show. Perso, j’étais bien dans le truc, dans l’histoire et j’ai eu du mal à me remettre dedans, surtout pour 45 petites minutes. Mais j’imagine que les artistes ont besoin d’un peu de temps pour récupérer. Il est en version originale sous titrée, ce qui est quand même vachement mieux qu’un spectacle avec des chansons traduites il faut l’avouer (cf Mamma Mia que je n’ai pas vu mais dont j’ai eu quelques échos).

Connaissant bien le film et 3 ou 4 chansons clés pour l’avoir vu de nombreuses fois, je n’ai pas été déçu de cette version chantée et dansée. La mise en scène est simple mais efficace tout comme les décors avec seulement les célèbres escaliers d’immeubles New Yorkais et quelques fonds qui changent au fur et à mesure de l’histoire.

On retrouve les chansons phares de ce drame musical, America en tête, interprétée pour l’occasion uniquement par les filles des Sharks (alors que les hommes chantent aussi dans la version filmée). Les artistes ont tous de très belles voix, notamment Maria qui interprète magnifiquement I feel pretty et Tony avec sa fameuse sérénade Tonight.

En résumé, un classique de Broadway très bien réalisé, de bons artistes, la jolie musique de Bernstein, une très très bonne soirée au Châtelet !

West Side Story c’est au Théâtre du Châtelet jusqu’au 1er janvier 2013, les mardis, mercredis, jeudis et vendredis à 20h et les samedis et dimanches à 15h et 20h. Le spectacle affiche complet mais il reste des places à visibilité réduite au guichet du théâtre ou par téléphone. Renseignez-vous !

Théâtre du Châtelet

The Rocky Horror Picture Show au Studio Galande

Aujourd’hui, je vais vous parler de la séance de cinéma à laquelle j’ai participé, celle du Rocky Horror Picture Show au Studio Galande. Alors pour les incultes, c’est quoi le Rocky Horror Picture Show ?

C’est un film musical américain sorti en 1975 et adapté de la comédie musicale de Richard O’Brien, The Rocky Horror Show créée à Londres en 1973. C’est un hommage aux films de science fiction, d’horreur et de série B.

C’est quoi le pitch ?

Après le mariage de deux de leurs amis, Brad et Janet, deux jeunes gens bien comme il faut, tombent en panne par une nuit d’orage et se réfugient dans un château. Là ils sont accueillis par tout un tas de personnages loufoques et par le maître des lieux, le Dr. Frank-N-Furter, sorte de Dr Frankenstein, qui s’apprête à donner vie à sa créature…

Voilà pour la mise en bouche.

Pourquoi un film qui date de 25 ans et pourquoi un cinéma le diffuse ?

Le film a connu très peu de succès à sa sortie. Petit à petit, des fans sont apparus, connaissant les répliques par cœur, mimant les scènes dans la salle… Depuis cette époque, le Studio Galande à Paris est le seul cinéma en Europe à le programmer toutes les semaines, deux fois par semaine. Je suis donc allé à l’une de ces séances. Impressions.

Alors déjà, le Rocky Horror Picture Show, il faut t’y préparer avant. Au cinéma, on te demande de rapporter soit du riz, soit de l’eau. Tu vas très vite comprendre pourquoi. La file d’attente est longue, très longue. Tu es accueilli par la troupe des Irrational Masters qui va faire le show ce soir. Ils portent tous les costumes des personnages du film.

Tu es installé dans la salle puis quelques recommandations plus tard, le film débute. La troupe commence à reprendre les dialogues, rajoutant des répliques, montrant des pancartes, mimant des gestes… Vient le moment du mariage. Tu sors le riz et tu balances. Oui oui dans la salle de cinéma. Puis c’est au tour de l’orage d’arriver. L’eau ruisselle sur les fauteuils. L’immersion est totale. Puis tu te lèves comme tout le public et tu danses le Time Wrap en même temps que les protagonistes du film.

Au fur et à mesure que l’histoire avance, la troupe des Irrational Masters fait de plus en plus participer le public… mais chut, si tu veux vraiment savoir ce qui se passe dans cette salle de cinéma, achète un billet et file voir cet énorme show ciné. C’est tous les vendredis soir à 22h10 au Studio Galande, 42 rue Galande, Paris 5e.

Studio Galande

Les Irrational Masters