The Gossip au Zénith de Paris

Décidément en ce moment je multiplie les premières fois. Versailles, Opéra Garnier, Alhambra. Et ce soir là premier concert au Zénith de Paris. Pour écouter Gossip.

Pour ceux qui ne connaîtraient pas, Gossip est un trio punk rock américain, originaire de l’Arkansas, composé de la chanteuse Beth Ditto, du guitariste Brace Paine et de Hannah Blilie à la batterie. Pour écouter ce que ça donne, c’est ici.

J’avais rendez vous avec Julien qui comme moi était en retard, ça tombe bien. La première partie avait déjà commencé quand on est arrivé. Et à vrai dire on n’a pas loupé grand chose, enfin en ce qui me concerne. Je ne me souviens même plus du nom tellement ça me saoulait. Entracte.

Et puis les lumières se sont éteintes. Et Beth est entrée sur scène. Pleine d’énergie. Pendant un peu plus d’une heure, elle a enchaînée les tubes, Heavy Cross, 8th Wonder, Pop Goes The World, Standing In The Way Of Control, entremêlant les chansons d’apartés mi français, mi anglais, en faisant rire tout le public du Zénith avec son accent et sa bonne humeur. Et puis, alors qu’elle était en train de chanter, elle a quitté la scène et quelques minutes plus tard, s’est retrouvée au milieu de la foule. Elle a gravit les gradins, entourée de quelques mastodontes, toujours en chantant. A la moitié de la salle, elle a décidé de redescendre, de traverser la foule et de remonter sur scène. Un petit peu allumée la demoiselle 🙂

Je ne sais pas si c’est la tendance en ce moment mais lors de mes trois derniers concerts (La Caravane Passe, -M- et Gossip), les artistes ont tous quitté la scène un moment pour se retrouver à chanter et/ou jouer au milieu du public. J’aime.

Malheureusement, après 1h30 de concert (un peu court à mon goût), Gossip s’en est allé.

Pour vous un extrait vidéo d’Heavy Cross (désolé pour la qualité du son et de l’image, l’iPhone n’étant pas fait pour la prise directe de concert ^^)

Un dimanche avec Monsieur -M-

Un dimanche comme on aimerait en avoir plus souvent.

Ce dimanche 23 mai, nous avions rendez-vous avec mon frère à l’Olympia. Deuxième concert de -M- pour lui, ayant travaillé pour lui sur la date d’Angers en mars dernier. Deuxième concert de -M- pour moi, l’ayant vu à Angers pour la tournée “Qui 2 nous 2” en 2004. Mais troisième rencontre avec -M- pour nous deux, ayant assistés au Divinidylle Tour de Vanessa Paradis en 2007 toujours à Angers (Matthieu accompagnait la demoiselle à la guitare). Autant vous dire que nous étions un peu excités à l’idée d’assister de nouveau à l’un de ses shows.

Parce qu’un concert de Matthieu Chédid, c’est un peu plus qu’un simple concert. Un concert de Matthieu Chédid, c’est de la bonne humeur, du bon karma, beaucoup de respect, des mises en scène hallucinantes, des solos de ouf, de la guitare en veux tu en voilà, de belles histoires mais avant tout un showman exceptionnel au grand coeur.

Une première partie absolument fabuleuse. Elle s’appelle Irma et a été produite par MyMajorCompany. Un mélange de pop, de soul et de folk, uniquement mené par le son de sa voix et de sa guitare. Le public apprécie puisqu’il en redemande. Irma est aux anges. Elle reprend Michaël Jackson, ABC puis Gnarls Barkley … Crazy … acoustique … waoohhh.

Et puis le moment tant attendu arrive enfin après l’entracte. Nous allons revoir -M-.

Un décor tout blanc, qui m’a tout de suite fait penser au Korova Milk Bar d’Orange Mécanique (sans tous les mannequins en cire évidemment). Ca doit être ce côté noir et blanc sans doute. Bref.

Entouré de son frère Joseph, de sa sœur Anna, du batteur aux pieds nus j’ai nommé le grand Cyril Atef, d’Élise Blanchard, de Pierre Cohen et Pierre Boscheron, -M-, entre sur scène, affublé d’une perruque qui rappelle bien évidemment le personnage qu’il s’est créé.

-M- @ Olympia

-M- @ Olympia

L’ambiance est électrique, ça bouge dans tous les sens dès le début. Très vite ça sonne faux. Non pas la musique, “ça sonne faux” est le titre d’une chanson de son dernier album qui dure 1min34. Bon et bien là elle aura duré au moins 10 minutes. -M- aime les silences. Et que le public soit 500 ou 5000 il arrive toujours à en obtenir un. C’est beau un Olympia sans un bruit. Mais très vite ça repart, -M- disparaît et réapparaît au premier étage, guitare à la main et se balade parmi les spectateurs, se penchant, sa guitare dans le vide. Il redescend et traverse la foule dont je fais partie. Il passe à >-ça-< de moi !!!!

Joseph, quant à lui se réapproprie complètement le complexe du corn flakes, arrivant déguisé en Captain America, balançant des céréales dans le public et finissant en boxer Superman. Classe.

-M- se défait de sa perruque et retrouve ses vrais cheveux. -M- est mort. Matthieu Chédid est né.

La bonne étoile, en duo avec sa soeur Anna qui l’aura remarquablement interprétée et Machistador qui donnera le temps d’une chanson des couleurs à la scène toute blanche de l’Olympia clôtureront cette première partie. Macho macho machistador macho macho j’adoooore !!!!

Les rideaux baissés, Matthieu revient, seul à la guitare pour un medley d’anciennes chansons. Le mec hamac, Onde sensuelle (dédicace à celle qui se reconnaîtra), Ma mélodie. Mama Sam réchauffe les esprits et faire revenir tous les musiciens. Amssétou nous fait danser, tandis que de nombreux enfants du public, montent sur scène pour l’accompagner. Dans la salle, chacun prend son voisin par la main et tout le monde se transmet de bonnes vibes. Voilà c’est ça que j’aime dans les concerts de Monsieur -M-.

Le concert touche à sa fin. Joseph est au piano. Matthieu au chant pour Lettre à Tanagra.

Je t’embrasse -M-

-M- @ Olympia

La Caravane Passe à l’Alhambra

Il y a à peu près un mois, j’ai découvert sur Deezer un groupe que je ne connaissais pas : La Caravane Passe. Et leur album “Ahora in da futur“. Un mélange détonant de musiques venues des balkans. Première joie. Quelques jours plus tard, je vois qu’ils sont en concert à l’Alhambra en Mai. Deux minutes plus tard, j’ai ma place. Deuxième joie.

Voici donc deux semaines, j’ai assisté au concert de La Caravane Passe à l’Alhambra. La Caravane Passe, c’est 5 énergumènes, vivant entre hier, aujourd’hui et demain, tous élevés au bon son de la fanfare municipale de leur petite ville de Plèchti, perdue au fin fond des Balkans, mélangeant styles musicaux (tsigane, ska, rock, électro, rap) et langues (français, anglais, espagnol, romani) avec un réel talent. La Caravane Passe, c’est aussi 3 fois plus de gens qui s’activent derrière pour faire tourner toute la machinerie. La Caravane Passe, c’est de suite de la joie, de la bonne humeur, une ambiance festive, une envie de chanter et de danser avec eux.

L’Alhambra étant une toute petite salle (200 personnes à tout casser ce soir là), convivialité et intimité ont régné toute la soirée.

La Caravane Passe @ l'Alhambra

La Caravane Passe @ l'Alhambra

Cela a commencé avec la première partie, un groupe de musiques africaines, qui, aux sons de leurs tambours, m’ont presque rendu sourd !!! Mais déjà l’envie de bouger se fait sentir. 30 minutes plus tard, La Caravane arrive. L’ambiance est électrique, le public sous le charme. Cybermarkovic, les très bons Moustache On The Stage et Miriano’s Market. Tout le monde danse, chante et reprend en coeur les refrains.

Puis vient ZinZin Moreto (la seule qui passe à la radio), l’histoire d’un cow-boy dans un eastern (un western des pays de l’est) et perdu ta langue, en duo avec Rachid Taha qui avait ce soir là l’air très très fatigué dirons nous. En tout cas moi je l’aurais pas reconnu. Like a sex toy, Cybercriminal …

Plusieurs musiciens arrivent sur scène pour la dernière chanson. Dans une ambiance festive, tout le public forme une grande ronde et tourne, danse dans un joyeux bordel.

La Caravane Passe nous offre enfin un rappel de folie. Sans électricité, comme au bon vieux temps, dans leur petit village de Plèchti. Ils descendent tous de scène, uniquement avec des cuivres. Au milieu du public. Pour une session de 15 minutes. Magnifique. Grandiose. Les uns derrière les autres, tout en continuant à jouer, ils quittent la salle. Classe.

Encore et toujours, les chiens aboient et la caravane passe …

La Caravane Passe