Ce soir c’est manga !

Ce soir on va causer littérature et pas n’importe laquelle. Non non Kame, je te vois venir d’ici on va pas parler de cette littérature là qu’on a en commun, celle des livres de dessin et de coloriage non non on va causer de littérature, la vraie, celle des livres en papier. Et plus précisement d’un genre particulier : le manga.

Vous me direz pour quelqu’un qui adore le Japon, c’est un peu normal de s’intéresser aux mangas. Et bien je vous répondrais que non. Je n’aime pas lire de mangas. Ou plutôt je n’aimais pas jusqu’à il y a quelques années. Jusqu’à ce qu’une de mes anciennes collègues me fasse découvrir Jirô Taniguchi. Et Quartier Lointain. Et là ça a été la grosse claque.

Parce que les mangas de Taniguchi, ce n’est pas du manga pour moi. Outre le fait qu’ils sont édités chez Casterman Ecritures dans un format peu traditionnel, ses histoires sont de véritables storyboard, on se croirait presque au cinéma tellement les cases sont recherchées (personnages et décors) et les mouvements réels.

J’ai donc découvert Taniguchi avec Quartier Lointain, l’histoire d’un homme qui retombe en enfance et revit son adolescence dans le Japon d’après guerre. Un livre rempli de nostalgie dans lequel on a l’impression de vivre vraiment ce que Hiroshi revit. Des personnages soignés, des décors magnifiques et un scénario grandiose que j’ai vraiment adoré.

Et puis je me suis laissé prendre au jeu. Pourquoi m’arrêter en si bon chemin. Le journal de mon père, L’orme du Caucase, Un ciel radieux … Et le dernier en date, Un zoo en hiver, acheté aujourd’hui et dévoré en à peine deux heures. Ce dernier livre retrace le parcours de Taniguchi lui même, alors mangaka assistant dans le Tokyo des années 60. Une fin tellement belle et tragique que ça m’en a limite mis la larme à l’oeil.

A l’origine histoire imprimée sur du papier de mauvaise qualité, Taniguchi a su pour moi élevé le manga au rang de chef d’oeuvre de la littérature.

J’ai hâte de lire le prochain.

Charlie, Barbat et Manga sont dans un bateau

Oui je sais, certaines (et je ne les nommerais pas) aimeraient que ce soit Charlie qui tombe à l’eau et qu’elle se noie et bon débarras parce qu’avec ses manières, ses positions alambiquées sorties d’on ne sait trop où et son ergocentrisme (BBBBB POWAAAA) elle leur a gâché leur soirée. Bah moi non, j’ai pas trouvé 🙂

Bon trêve de galéjades, fin avril, accompagné de Delphine, Céline et Clémence (ouais je sais moi aussi je me dit que j’ai grave de la chance de passer des soirées avec autant de filles), je suis allé au café de la danse pour écouter chanter Charlie. Qui ? Charlie. Ah tu veux dire Charlie Winston ? Non Charlie tout court espèce de $ù**%€**$ !!!! Bon Charlie, c’est une chanteuse française et son truc le plus connu c’est ça : le sapin. Mais elle a aussi d’autres chansons que j’aime bien comme : Menteur, La tête dans les nuages

Bref, rendez vous était fixé à 19h pétantes devant l’Opéra Bastille, la salle étant assez petite et les places non numérotées. Céline attendait déjà quand je suis arrivé à 19h02 (oui je tenais à le préciser c’est pas souvent que j’arrive à l’heure). 5 min, 10 min, 15 minutes plus tard, Delphine et Clémence nous ont rejoint. Direction le concert. Nous attendrons (sous la pluie 10 minutes) Clémence qui, prise d’une envie soudaine de manger, dévalisera la moitié d’un magasin sur le chemin.

Les lumières s’éteignent. C’est la première partie. Un gars entre en scène. Il se prénomme Barcella. A mi chemin entre hip hop, slam, chanson humoristique, il m’a bluffé pendant tout son set. Des textes empreints de nostalgie pour cette chanson dont j’ai oublié le titre, d’amour entre une feuille et un stylo mais le must du must reste quand même La Queue de Poisson (absolument pas autobiographique je tiens à le préciser).

Puis vient le tour de Charlie. C’est vrai qu’elle enchaîne chanson sur chanson, que l’échange avec le public est plus que limité, qu’elle fait son truc et puis basta. Mais bon elle chante bien et le temps de quelques chansons (les trois ou quatre découvertes sur deezer en fait) elle réussit à me faire évader loin, loin, loin, la tête dans les nuages. C’est chouette dans les nuages, on est comme dans d’la crème …

Le lendemain, retour à Bastille où j’avais rendez vous avec ma cousine et son chéri pour dîner. un mois qu’on essayait de se caler cette soirée. Mais ça valait le coup d’attendre vu le restaurant. Le Barbat, rue de Lappe. Un restaurant corse. Déco et ambiance sympa mais beaucoup beaucoup de monde. J’ouvre la carte. Merde j’ai pas pris corse au lycée comment je fait. Je ferme les yeux et je choisis au hasard. Naaaaan je déconne la majorité du menu est traduit en français. Je me laisse tenter par l’agneau au romarin, à l’ail et ses pommes de terres sautées. Arrosé d’un vin rouge qui a bien pris le soleil de la Méditerranée. Un délice. L’attente est longue avant de pouvoir prendre la carte des desserts et on s’impatiente. Mousse de miel, crumble spéculos et figues feront oublier tout cela. Une adresse de plus dans mes restos parisiens favoris.

Changement de décor et de continent le lendemain soir. Direction le pays du soleil levant. J’ai rendez vous avec Céline et Eric à l’Olympia pour les Manga Party Awards. Céline a gentiment pu m’obtenir une place dans l’après midi. Manga Party Awards ? Kézako ? Moi non plus je vous rassure je ne savais pas à quoi m’attendre quand je me suis installé dans un des mythiques fauteuils rouges de cette salle de concert parisienne.

Pour faire simple, c’était une remise de prix organisée en collaboration avec myspace pour élire le meilleur dans chaque catégorie (film, série tv, jeu vidéo, anime, générique tv …), remise entrecoupée de défilés de cosplay, de sets musicaux de groupes de gothic-punk-rock-metal japonais et d’un karaoké final. Autant sur la musique j’ai eu beaucoup de mal à m’accrocher, autant j’ai adoré les deux défilés de cosplay. Je retiendrais surtout ce couple de Princesse Amidala et Anakin dansant sur un medley hallucinant passant du twist au rock et à Mickaël Jackson. Et puis j’ai bien évidemment chanté (hurlé ?) lors du karaoké géant sur les génériques de cat’s eyes (signé signé cat’s eyes), Bioman (te voilà les forces avec toi tu feras la loi toujours tu vaincras), regrettant cependant un trop grand nombre de génériques en version originale. Et moi à part pour commander des sushis, j’y connais rien en japonais :p

The Noisettes à La Boule Noire

Grâce à TriBeCa, j’ai assisté jeudi soir à mon premier concert à la Boule Noire. Et quel concert.
The Noisettes, un trio londonien que j’ai découvert en début de semaine grâce à leur myspace. Et même si mon iMac est assez fidèle niveau son, je dois dire qu’en live, ce groupe déchire encore plus.

Une première partie animée par The Rodeo, du pop folk américain qui passe bien et qui m’a permis de me régler niveau photo pour la tête d’affiche. La salle est assez sombre (normal pour un concert vous allez me dire) et les éclairages pas idéales pour les portraits. Enfin bon, je m’en suis bien sorti je pense.

The Noisettes The Noisettes

30 minutes plus tard, The Rodeo quitte la scène. Je profite du mini entracte pour me faufiler avec Céline au plus près de la scène. Là, bien installé, j’attends avec impatience l’arrivée de Shingai Shoniwa. La musique débute et la panthère black entre en scène.
Une voix à tomber qui résonne dans toute la salle. Et des jambes, des jambes interminables …
D’ailleurs, elle ne met pas de temps à les faire bouger, emmenant avec elles tout son corps, sautant d’un bout à l’autre de la scène, jouant avec le batteur, s’accrochant au plafond …

L’ambiance est survoltée, The Noisettes c’est de l’énergie à l’état brut. Shingai saute alors de la scène et traverse le public pour se retrouver au milieu de la salle pour une chanson. L’ambiance devient alors plus calme mais est de courte durée. Dès son retour sur scène, elle remet le feu à La Boule Noire. Le concert se termine après un rappel sur la reprise de « Children of the revolution ».

Les lumières se rallument. Il me faut quelques minutes pour reprendre mes esprits et comprendre qu’il n’y a plus aucun bruit. Mes oreilles elles ne sont pas de cet avis. Elles jouent encore « Don’t upset the rhythm » et la font résonner dans ma tête. Pour mon plus grand bonheur.

The Noisettes The Noisettes

Mes photos du concert
Les photos de Céline
Les photos de David