Tim Burton à la Cinémathèque Française

Tim BurtonAprès Brune Blonde, après Stanley Kubrick, la Cinémathèque Française propose depuis quelques semaines de partir à la découverte de l’œuvre de Tim Burton. J’y suis allé. Impressions.

Conçue par le MoMA en 2009, Tim Burton, l’exposition, retrace donc la carrière de ce réalisateur américain à travers ses films. De Pee-wee’s Big Adventure en 1985 à Alice in Wonderland en 2010.

On y retrouve beaucoup de croquis, de dessins, de notes, de peintures et de sculptures. Bref on plonge directement dans l’univers fantasmagorique de Burton. Et on découvre au passage son réel talent de dessinateur. Et son imagination débordante pour créer des créatures assez bizarres.

On passe devant les croquis qu’il esquissait quand il était ado aux figurines grandeur nature des noces funèbres, de ses photographies originales aux figurines de l’Etrange Noël de Monsieur Jack. Viennent ensuite l’univers coloré de Beetlejuice puis celui d’Edward Scissorhands qui présente un des arbres sculptés par Edward (un cerf), la tenue que portait Johnny Depp et une de ses étranges mains ciseaux … ou peut être est-ce ciseaux mains.

Un grand écran permet ensuite de se faire une idée de sa filmographie à travers des morceaux choisis. En bonus, la bande annonce de Dark Shadows prévu pour cette année.

Une vingtaine de têtes de Jack alignées, toutes représentant une humeur et des expressions différentes et quelques croquis viennent clore l’univers de The Nightmare Before Christmas.

On passe malheureusement très vite sur ses films suivants (Mars Attacks, La Planète des Singes ou encore Alice in Wonderland), les pièces présentées étant très peu nombreuses. C’est dommage.

L’exposition se termine sur la robe rouge que porte Eva Green dans Dark Shadows et des croquis originaux du réalisateur.

Tim Burton, l’exposition, c’est à la Cinémathèque Française jusqu’au 5 août.


Exposition Tim Burton à la Cinémathèque… par lacinematheque

Tim Burton, l’exposition

Stanley Kubrick à la Cinémathèque Française

Expo-Kubrick-Cinematheque46 ans de carrière, 13 films. Le tout résumé sur deux étages. C’est à la Cinémathèque Française jusqu’au 31 juillet.

Stanley Kubrick, l’exposition, retrace film après film, du Baiser du Tueur en 1954 à Eyes Wide Shut en 1998, la carrière exceptionnelle de ce grand réalisateur. Des extraits de scénarios, des correspondances, tout un tas de documents de recherches, des photos de tournages, des costumes et accessoires originaux, cette exposition, extrêmement riche et documentée, permet de comprendre et de pénétrer l’univers de Kubrick, génie, perfectionniste, visionnaire.

L’exposition commence au 5ème étage. On y accède par un ascenseur. Quand les portes se ferment, les deux petites jumelles de Shining font leur apparition. Ça a le don de vous mettre direct dans l’ambiance.

On suit donc l’ordre chronologique de réalisation des films, en commençant par Fear and Desire (1953), Le Baiser du Tueur (1954) puis l’Ultime Razzia (1956). De nombreuses photos de tournage jalonnent le parcours, des notes de frais engagés. Les Sentiers de la Gloire (1957), première collaboration avec Kirk Douglas. Extraits du film, esquisses, dessins.

Spartacus (1960) sera la seconde collaboration avec Kirk Douglas qui après s’être engueulé avec le réalisateur original, imposera Kubrick pour le remplacer. Kubrick dira de Spartacus qu’il est le seul film sur lequel il n’a pas eu le contrôle total. Là encore des photos de tournage, extraits du films et costumes originaux.

Lolita (1962) où on retrouve plein de clichés originaux et Docteur Folamour (1963) avec des esquisses impressionnantes de ce qui sera le poste de commandement et l’original de la bombe, continuent de nous faire pénétrer dans l’oeuvre de Kubrick.

Puis vient 2001 : l’Odyssée de l’Espace (1968). Incroyable même si je me suis toujours endormi devant 🙂

Là encore les pièces présentées sont sublimes. De la maquette de la centrifugeuse aux roughs des costumes, du casque de Keir Dullea au monolithe noir et au costume de singe. Il ne manque que HAL-900.

Mais déjà Beethoven résonne dans la pièce à côté. Malcolm McDowell n’est pas loin. Orange Mécanique (1971). Textes, coupures de journaux, extraits du film d’un côté tandis que de l’autre on se croirait au Moloko Vellocet avec le costume d’Alex et les tables si particulières de ce bar qui ne servait que du lait enrichi!

Barry Lyndon (1975), mon préféré, est le suivant sur la liste. Entre costumes d’époques, correspondances et cet objectif Carl Zeiss si particulier (ouverture à 0.7) qui a permit de filmer en lumière naturelle, à la bougie pour certaines scènes. Epoustouflant.

On entre dans l’univers de Shining (1980) avec les robes des deux jumelles rencontrées dans l’ascenseur. Des photos d’un hôtel américain qui a servi d’inspiration, une reproduction du labyrinthe et deux haches qui ont servi à Jack Nicholson.

Direction le 7ème étage en passant devant des aquarelles de Christiane Kubrick représentant son mari. Full Metal Jacket (1987) et Eyes Wide Shut (1998) clôturent cette partie avec des tonnes de photos.

On découvre ensuite la carrière de photographe de Kubrick avec de nombreux clichés en noir et blanc et on accède enfin aux nombreux documents qu’il avait amassé pour des films qu’il n’a jamais tourné (Napoléon, Aryan Papers) et à ses nombreux objectifs.

Stanley Kubrick, l’exposition, c’est à la Cinémathèque Française jusqu’au 31 juillet et à partir du 1er juin, rétrospective nationale pour découvrir ou redécouvrir 7 de ses films sur grand écran.

Stanley Kubrick, l’exposition

Brune / Blonde à la Cinémathèque Française

Brune BlondeJe dois avouer que c’est l’affiche de l’expo qui m’a attiré au début. Il faut dire que croiser le regard de Pénelope Cruz dans le métro de bon matin, ça vous met une pêche d’enfer pour toute la journée.

Et puis du regard, je suis passé aux textes : Brune / Blonde, une expo Arts et Cinéma à la Cinémathèque Française. Ou comment mettre à l’honneur la chevelure féminine à travers des extraits de films, archives télé, photographies et tableaux.

C’était ma première fois à la Cinémathèque et je dois dire que je n’ai pas été déçu. Rien que le bâtiment de Frank Gehry est magnifique.

Direction le 5ème étage pour l’expo temporaire. Des blondes en couverture de ELLE dans un coin, Maggie Cheung courant dans une scène de In The Mood For Love au plafond, voilà pour l’accueil. Un peu plus loin, des écrans télé diffusent des extraits de films. Marilyn Monroe chante “Diamonds are a girl’s best friend”. De nombreuses archives télé viennent ensuite peupler l’espace. Provenant des USA, de Russie, d’Allemagne, d’Egypte ou du Japon, elles mettent en valeur l’influence de l’imaginaire cinématographique sur la société. Ou comment le cinéma inventent des styles capillaires qui sont ensuite repris par la mode et par madame tout le monde.

On entre dans une autre salle. Photographies, tableaux (pop art), sculptures (la méduse) viennent eux aussi représenter le thème Brune/Blonde. De nombreux extraits de films parsèment les deux salles suivantes (d’Hitchcock à Godard, de Burton à Ozon, de Bergman à Bunuel …). La visite se termine par six courts métrages inédits réalisés pour l’occasion. Mon préféré : celui d’Abbas Kiarostami où l’on voit une petite fille passer une audition pour un film. On lui demande si elle accepte de se faire couper les cheveux pour les besoins d’une scène. Non. On insiste. Non. On lui demande de couper les cheveux de quelqu’un d’autre dans le film. Sourire. Non. Toutes les petites filles interviewées diront non. La chevelure c’est pas rien quand même.

Brune/Blonde c’est jusqu’au 16 janvier 2011 à la Cinémathèque Française, 51 rue de Bercy, Paris 12ème.

Prochaine expo à ne pas louper et déjà notée dans mon agenda : Stanley Kubrick (mars – juillet 2011).

L’expo Brune / Blonde

La Cinémathèque Française