Stanley Kubrick à la Cinémathèque Française

Expo-Kubrick-Cinematheque46 ans de carrière, 13 films. Le tout résumé sur deux étages. C’est à la Cinémathèque Française jusqu’au 31 juillet.

Stanley Kubrick, l’exposition, retrace film après film, du Baiser du Tueur en 1954 à Eyes Wide Shut en 1998, la carrière exceptionnelle de ce grand réalisateur. Des extraits de scénarios, des correspondances, tout un tas de documents de recherches, des photos de tournages, des costumes et accessoires originaux, cette exposition, extrêmement riche et documentée, permet de comprendre et de pénétrer l’univers de Kubrick, génie, perfectionniste, visionnaire.

L’exposition commence au 5ème étage. On y accède par un ascenseur. Quand les portes se ferment, les deux petites jumelles de Shining font leur apparition. Ça a le don de vous mettre direct dans l’ambiance.

On suit donc l’ordre chronologique de réalisation des films, en commençant par Fear and Desire (1953), Le Baiser du Tueur (1954) puis l’Ultime Razzia (1956). De nombreuses photos de tournage jalonnent le parcours, des notes de frais engagés. Les Sentiers de la Gloire (1957), première collaboration avec Kirk Douglas. Extraits du film, esquisses, dessins.

Spartacus (1960) sera la seconde collaboration avec Kirk Douglas qui après s’être engueulé avec le réalisateur original, imposera Kubrick pour le remplacer. Kubrick dira de Spartacus qu’il est le seul film sur lequel il n’a pas eu le contrôle total. Là encore des photos de tournage, extraits du films et costumes originaux.

Lolita (1962) où on retrouve plein de clichés originaux et Docteur Folamour (1963) avec des esquisses impressionnantes de ce qui sera le poste de commandement et l’original de la bombe, continuent de nous faire pénétrer dans l’oeuvre de Kubrick.

Puis vient 2001 : l’Odyssée de l’Espace (1968). Incroyable même si je me suis toujours endormi devant 🙂

Là encore les pièces présentées sont sublimes. De la maquette de la centrifugeuse aux roughs des costumes, du casque de Keir Dullea au monolithe noir et au costume de singe. Il ne manque que HAL-900.

Mais déjà Beethoven résonne dans la pièce à côté. Malcolm McDowell n’est pas loin. Orange Mécanique (1971). Textes, coupures de journaux, extraits du film d’un côté tandis que de l’autre on se croirait au Moloko Vellocet avec le costume d’Alex et les tables si particulières de ce bar qui ne servait que du lait enrichi!

Barry Lyndon (1975), mon préféré, est le suivant sur la liste. Entre costumes d’époques, correspondances et cet objectif Carl Zeiss si particulier (ouverture à 0.7) qui a permit de filmer en lumière naturelle, à la bougie pour certaines scènes. Epoustouflant.

On entre dans l’univers de Shining (1980) avec les robes des deux jumelles rencontrées dans l’ascenseur. Des photos d’un hôtel américain qui a servi d’inspiration, une reproduction du labyrinthe et deux haches qui ont servi à Jack Nicholson.

Direction le 7ème étage en passant devant des aquarelles de Christiane Kubrick représentant son mari. Full Metal Jacket (1987) et Eyes Wide Shut (1998) clôturent cette partie avec des tonnes de photos.

On découvre ensuite la carrière de photographe de Kubrick avec de nombreux clichés en noir et blanc et on accède enfin aux nombreux documents qu’il avait amassé pour des films qu’il n’a jamais tourné (Napoléon, Aryan Papers) et à ses nombreux objectifs.

Stanley Kubrick, l’exposition, c’est à la Cinémathèque Française jusqu’au 31 juillet et à partir du 1er juin, rétrospective nationale pour découvrir ou redécouvrir 7 de ses films sur grand écran.

Stanley Kubrick, l’exposition

Un commentaire

  1. Je suis généralement d’accord avec les cinéastes reconnus de façon quasi unanime. Mais j’ai des réserves quant à Stanley Kubrick. Je trouve que son cinéma manque de subtilité. Il va trop droit au but.

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