I know what you did last summer

Un motel au milieu de nulle part. A 20 minutes de route du premier village habité. Il est 20h et vous venez de poser votre valise dans votre chambre après avoir roulé une bonne partie de la journée. Dehors, personne, pas âme qui vive. Les seules lumières que vous apercevez au travers de la fenêtre sont celles du restaurant du motel à 30 mètres et des rares voitures qui filent à vive allure.

La première chose que vous avez fait en entrant (mis à part fermer à triple tour la porte), comme à chaque fois d’ailleurs, est d’avoir regarder sous le lit. Souvenirs des films d’horreur que vous avez vu étant ado et des livres de Stephen King en autres que vous avez lu. Vous n’êtes pas très rassuré. Votre téléphone portable ne capte aucun réseau. Vous allumez votre mac. Pas de wifi. Vous êtes seul, au milieu de nulle part, sans possibilité de communiquer avec le monde extérieur. La seule façon de partir est votre voiture garée juste en face du restaurant.

Avant d’aller dîner, vous décidez de prendre une douche, histoire d’être détendu. Psychose, Norman Bates, la scène de la douche, ça vous dit quelque chose ? Non. Et bien vous avez de la chance parce que moi oui. Vous prenez votre douche, écoutant le moindre bruit qui peut se produire dehors, fermant au besoin le jet d’eau chaude. Vous vous habillez et sortez. Vous longez le long couloir sombre qui mène à l’extérieur. Vous poussez la porte. Vous êtes dehors. Il fait nuit noire. Au loin, un chien aboie. Vous vous dirigez vers le restaurant et entrez.

Vous vous installez à une table. A l’intérieur, seulement 4 personnes. Vous dînez. Le temps vous paraît si long. Aucun bruit ne filtre de l’extérieur, tout est horriblement calme. La nuit est si noire que vous ne voyez rien à travers la vitre. Vous demandez l’addition, payez puis ressortez du restaurant. Vous parcourez les 30 mètres qui vous sépare de votre chambre, toujours aussi rassuré qu’à votre arrivée. Vous reprenez ce long couloir et insérez votre carte dans la fente d’ouverture automatique de la porte. Elle ne s’ouvre pas. Vous regardez autour de vous, à gauche, à droite, rien. Pfiiioouuu. Vous ressortez la carte puis la réintroduisez. Toujours rien. Après 5 ou 6 essais infructueux, la porte s’ouvre enfin.

Vous fermez à triple tour, refaites un tour de la chambre, allant même jusque dans la douche. Toujours aucun réseau. Vous éteignez votre ordinateur et décidez de vous coucher. Vous éteignez la lumière …

Standard Oil

Electricity

… et dormez jusqu’au lendemain matin comme un bébé. Les rayons du soleil traversent les rideaux et vous réchauffent le visage. Vous vous réveillez de bonne humeur. CNN passe en direct les obsèques de M.J. Une douche plus tard, la valise bouclée, vous sortez de votre chambre. Le couloir est lumineux. Vous fermez le coffre de votre voiture et vous dirigez vers la charmante bakery, que vous n’aviez pas vu hier soir, pour prendre votre petit déjeuner. Café tout frais, donuts de la mort. Vous vous asseyez sur un banc à l’extérieur et savourez votre plaisir, une brise légère venant rafraîchir ce début de journée déjà chaud. Vous démarrez votre voiture et quittez ce charmant petit motel au milieu de nulle part. A 20 minutes de route du premier village habité.

C’était l’histoire, un peu romancée, d’une nuit dans un motel, à quelques miles de Bryce Canyon dans l’Utah, le 6 juillet 2009. J’ai trop regardé de films d’horreur moi faut que j’arrête 🙂

Un commentaire

  1. Oui oui j’ai regardé sous le lit, derrière les rideaux, partout, partout et dans chaque motel où je me suis arrêté … et rien, nada, pas la moindre trace d’un serial killer. Pfff les States c’est plus ce que c’était !!! 🙂

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